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Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

Le Groupe international de suivi et d’accompagnement de la transition pour le Burkina Faso (GISAT-BF) a tenu sa réunion inaugurale ce mardi 13 janvier 2015, à Ouagadougou. Cette rencontre, qui s’est tenue sous la co-présidence du commissaire à la Paix et la Sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui ; du Président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo et du représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, visait à évaluer l’évolution de la situation, la mise en œuvre de la transition et la mobilisation de l’appui international nécessaire à la réalisation des objectifs fixés.

 

Il s’est agi pour le GISAT-BF, d’échanger donc avec le gouvernement, les partis politiques, les organisations de la société civile, les autres acteurs concernés et le Conseil national de la transition sur le processus de la transition pour une issue satisfaisante, à même de servir d’exemple ailleurs sur le continent. Toutes les questions, détaille Kadré Désiré Ouédraogo, relatives à la transition ont donc été examinées (politiques, électorales, de réformes, économiques, financières, etc.).

La communauté internationale a réaffirmé sa « profonde appréciation » à l’ensemble des parties prenantes à la transition et au peuple tout entier pour la « maturité politique et le sens élevé des responsabilités » dans la gestion des évènements. Elle a également, à en croire les participants, encouragé l’ensemble des Burkinabè à persévérer dans leurs efforts et à continuer à agir dans un esprit de participation inclusive et de réconciliation entre toutes les composantes de la société. Aussi, ont-ils relevé « l’importance cruciale » que revêt le respect scrupuleux de la Constitution et de la Charte.

Dans la même lancée, le GISAT-BF a insisté sur la « nécessité de créer des conditions requises pour permettre à tous les acteurs politiques et autres parties prenantes de participer pleinement à la vie de la nation et de jeter les bases de la nécessaire réconciliation entre toutes les composantes de la société burkinabè ». Pour cela, la communauté internationale a appelé les autorités de la transition à assumer pleinement leurs responsabilités, notamment en ce qui concerne la sécurité et la sûreté de l’ensemble des acteurs politiques, dans le respect strict des libertés fondamentales et des principes de l’Etat de droit.

Le gouvernement rassure !

Le gouvernement a, pour sa part, déroulé les différentes actions entreprises, grâce à l’action conjuguée de l’ensemble des forces vives, de l’insurrection à ce jour. Adoption de la Charte, désignation consensuelle du Président de la Transition, la formation du gouvernement et la mise en place du CNT ainsi que les initiatives prises depuis le démarrage du processus de transition. Il a également indiqué qu’au titre des nombreuses mesures prises dans le cadre de la transition, figurent des questions spécifiques en réponse aux attentes du peuple.

Pour Ablassé Ouédraogo également, président du parti Le Faso Autrement, ce qui est encourageant, c’est que l’appréciation de la communauté internationale est positive. « La communauté internationale reconnaît que le gouvernement de la transition fait des efforts en vue d’une mise en œuvre de la charte. La communauté internationale a pris l’engagement d’accompagner le Burkina pour l’organisation des élections qui devront conclure la transition. Ce que nous, nous souhaitons, c’est que cet engagement puisse se concrétiser pour que les élections qui vont être organisées à la fin de la transition soient transparentes, équitables ; des élections sans problème pour que le gouvernement d’alternance qui va être installé à la fin de la transition n’ait plus de souci. Sa seule préoccupation sera la préoccupation du peuple burkinabè ; se consacrer aux questions de développement, de croissance économique. Si nous réussissons les élections, le Burkina Faso d’après transition sera un pays de paix, de stabilité et de sérénité », a dit Ablassé Ouédraogo.

A l’issue de la rencontre, le commissaire à la Paix et la Sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui, a déclaré qu’il y a de quoi être fier pour le peuple burkinabè qui a mené cette révolution. Rassurant du soutien de la communauté internationale au peuple afin que cette transition se termine dans d’excellentes conditions « pour un nouveau leadership que le peuple aurait, lui-même, élu ». Le commissaire dit noter la volonté du gouvernement d’aller au-delà du processus électoral et d’essayer de répondre à certaines attentes urgentes en matière d’emplois pour les jeunes, pour les femmes.

Mais, des repères à ne pas perdre !

Le gouvernement se propose, dès lundi prochain, d’arrêter définitivement des dates, de concert avec les partis politiques et les forces-vives de la nation et à travailler pour les préparatifs. En plus de l’esprit et de la lettre de la Constitution et de la Charte à observer, les participants soulignent aussi la nécessité de s’accorder sur le minimum pour arriver à l’essentiel. Ainsi, pour Ablassé Ouédraogo de Le Faso Autrement, « Moins nous perturberons le déroulement de la transition, mieux nous irons à des succès dans la réalisation de son contenu. C’est pour cela que j’estime que le gouvernement, ou la gouvernance, ne peut pas se faire par la rue. Il faudra que les gens comprennent que notre pays est une République ; il y a des règles, des lois, il y a un gouvernement avec une autorité. C’est comme cela que nous allons gérer notre pays et aboutir à des élections acceptables et acceptées par tous ». www.lefaso.net du mercredi 14 Janvier 2015



14/01/2015
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