Tapoa : Bilan satisfaisant pour le projet « Water facility
Le 10 juillet 2015, le projet « Water facility » sera au terme de sa mise en œuvre dans la province de la Tapoa. Mais avant cette date fatidique, Action Contre la Faim et ses partenaires que sont SOS Sahel et l’Association d’appui à la promotion du développement durable des communautés (APDC) dressent le bilan des activités réalisées depuis 2011. Des acquis aux projections sur l’avenir en passant par les goulots d’étranglement, tous les aspects du projet ont été passés en revue lors d’un l’atelier organisé ce 1er juillet 2015 à Diapaga. C’était en présence des autorités provinciales et communales.
http://www.lefaso.net/spip.php?article65625
Projet ambitieux de grande envergure de par sa durée, son coût et surtout ses réalisations dans toutes les huit communes de la Tapoa, « Water facility » arrive à échéance après quatre ans de mise en œuvre. Plus d’un millier de séances d’éducation et de sensibilisation, plusieurs forages réhabilités ou réalisés, des centaines de latrines construites, des boutiques de pièces de rechanges mises en place... Bref, le quotidien des communautés ne sera plus comme avant. Car, la morbidité liée aux maladies d’origine hydrique sera réduite et le cadre de vie, amélioré. Les acteurs ont joué leur partition, la balle est désormais dans le camp des bénéficiaires pour une pérennisation des acquis du projet. C’est ce que l’on retiendra substantiellement de l’atelier bilan qui a réuni une cinquantaine de participants à Diapaga. Et c’est sous la houlette de Mme la Haut-Commissaire Madeleine Traoré que les communications et échanges fructueux ont eu lieu.
De nombreux acquis engrangés
De la communication de Natacha Guiguemdé, Responsable du programme Wash, l’on retiendra que sur les 200 forages prévus par le projet, 196 ont été réceptionnés et quatre forages sont en cours de réalisation dans les communes de Botou et Kantchari. Selon Séraphin Kaboré, Chef de service d’approvisionnement en eau, le taux d’accès à l’eau potable dans la Tapoa est passé de 39% en 2011 à 43,1% en 2014. Ce chiffre qui est en deçà des attentes des Objectifs du millénaire pour le développement (76%), pourrait bien connaitre une légère augmentation après l’évaluation finale qui sera faite à la fin de Water facility. Qui dit eau potable dit également gestion. Et à cet effet, 396 gestionnaires de forages sur les 400 prévus, en plus des 458 gestionnaires préexistants ont bénéficié de sessions de formation et de recyclage.
Un ouvrage d’eau nécessite régulièrement une maintenance et s’il y a lieu des réparations. Pour ce faire, 16 artisans réparateurs ont été également formés et équipés. Aussi, des boutiques de pièces de rechanges des pompes à motricité humaine ont été installées dans chacune des huit communes bénéficiaires.
L’hygiène et l’assainissement sont également pris en compte par Water facility. Et à ce jour, note Youssouf Porgo de SOS Sahel, 812 latrines ont été construites à Logobou et à Botou sur les 837 prévus. Parmi ces ouvrages figurent 16 latrines ECOSAN dont les excrétas permettent de booster le rendement des cultures maraichères et d’assainir l’environnement. Rappelons que la construction des latrines incombait aux 20 maçons formés par le projet. Yacouba Gnoula du village de Hoanré est l’un d’eux et il a à son actif une cinquantaine de latrines.
Un adage africain dit ceci : « Si on te lave le dos, lave-toi le ventre ». De ce fait, pour acquérir une latrine, chaque bénéficiaire a dû fournir les agrégats et consentir un effort financier de 6000 f. Les tôles, les chevrons, le ciment et autres ont été pris en charge par le projet. Toutes ces activités ont été bien évidemment précédées de journées événementielles organisées pour sensibiliser les populations sur l’assainissement
Là où ça a grincé
A découvrir aussi
- Présidence du Faso : Le commandant Théophile NIKIEMA, nouveau Chef d’Etat-major particulier
- Revendications du RSP : Meeting de condamnation le 7 février
- Mariam Sankara au peuple burkinabè : « je ne saurais jamais vous remercier suffisamment »