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Lettre ouverte aux Autorités de la Transition : « Plus rien ne sera comme avant ! », Et pourtant…

Excellences Messieurs le Président de Transition, le Président du CNT, le Premier Ministre.

 

 

Dans la chevauchée fantastique des évènements post-insurrectionnels, il vous est échu d’une manière ou d’une autre de présider à la destinée de notre chère Patrie qui retrouve progressivement sa dignité après la Révolution Populaire des 30 et 31 octobre 2014… Révolution tant admirée dans le monde en ce qu’elle transcende tous les printemps balayeurs des dictatures camouflées sous le manteau de la Démocratie… Révolution auréolée du sang ôté à de jeunes vies qui a mis fin à la Compaorose…

 

Par ce sang versé par de dignes fils du Faso qui ont laissé mères, pères et enfants inconsolables, vous détenez le "bâton du pouvoir". Vous avez toute notre félicité pour savoir garder le navire Burkina à flot, et nombreux sommes nous à avoir frémis aux accents tumultueux de vos promesses et engagements aux élans révolutionnaires, nourrissant l’espoir que « PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT ! ». Et pourtant… Notre bateau semble naviguer dans la même direction qu’à l’époque du Capitaine Compaoré !

COMME AVANT, des personnes contestables sont promues ministres ou DG

Dans l’exercice de formation du Gouvernement de Transition vous avez portez votre choix sur Monsieur Adama Sagnon pour diriger le Ministère de la Culture. Avait-on besoin d’une enquête de gendarmerie ou de police pour savoir que Monsieur Adama Sagnon, compromis dans l’affaire du Martyr Norbert ZONGO, n’était pas ministrable dans un gouvernement issu de la Révolution auréolée du sang des jeunes Martyrs des 30-31 ? Cela n’a-t-il pas crée une suspicion inutile qui explique en partie la contestation de la date du 13 décembre pour célébrer les Martyrs de l’insurrection... Il subsiste en moi un doute sur votre volonté de « rendre justice au Camarade Norbert ZONGO » dès lors qu’un acteur clef du non-lieu fut promu comme ministre de la culture, et ce malgré les griefs à lui reprochés par les artistes sur sa gestion du BBDA.

Excellences, selon l’Article 15 de la Charte de la Transition, les membres du gouvernement doivent « être de bonne moralité ». Ce qui n’est manifestement pas le cas pour Monsieur Moumouni Diéguimdé qui a été condamné aux Etats-Unis à quatre mois et demi de prison pour des faits de corruption (Le Reporter N°156-157). Comment pouvez-vous nous convaincre que « PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT » si Moumouni Guiguemdé que vous avez nommé au MIDT, et Moumouni Diéguimdé l’ex-prisonnier sont une et même personne ? AVANT, contrairement aux "institutions

fortes" voulues par les Etats-Unis, Blaise COMPAORE voulait des "Hommes Forts"… COMME AVANT, contrairement aux Etats-Unis où les mafieux aux "cols blancs" sont mis en prison, en toute hypothèse de cause, au Burkina on les élève au rang de Ministre...

Que dire de l’ancien-nouveau DG Mahamadou Compaoré de la CAMEG pour lequel vous avez été obligés de négocier sans succès un sursis de trois mois ? Faut-il critiquer la trop grande exigence du Peuple ou la qualité de votre casting pour les nominations aux hautes fonctions de l’Etat ? Ce qui est sûr, les futures nominations ne devraient plus souffrir des erreurs du passé au risque d’entamer sérieusement le crédit en souffrance que le Peuple vous accorde.

COMME AVANT à l’Assemblée Nationale, les députés CNT à 800.000 FCFA begin_of_the_skype_highlighting              800.000 FCFA      end_of_the_skype_highlighting mois

Excellences, la Charte de la Transition dans ses Préambules prend en considération « le lourd tribut payé par les filles et les fils du Burkina Faso ». Aussi nous avons noté avec intérêt que dans le discours de prise de fonction du Président du Faso le 21 novembre2014, l’idéal prôné par la révolution de 1983 ait été magnifié et le « saut qualitatif et surtout quantitatif brusque, pourvoyeur de richesses inexpliquées, de privilèges indus, d’avantages oligarchiques » critiqué. Au demeurant, nous nous attendions à une REDUCTION du train de vie de l’Etat. Dans la logique de ce lourd tribut payé et surtout du sang versé par tous les Martyrs, certains avaient proposé que le mandat des députés du CNT soit gratuit. Ce serait si beau de voir des fils et filles du Burkina accepter ce sacrifice pour emboiter le pas aux Martyrs morts pour la Cause Nationale.

COMME AVANT à l’Assemblée Nationale, les députés au CNT ont des émoluments mensuels de 800.000 FCFA begin_of_the_skype_highlighting              800.000 FCFA      end_of_the_skype_highlighting. Excellences, cet émolument de 800.000 FCFA begin_of_the_skype_highlighting              800.000 FCFA      end_of_the_skype_highlighting qui est au moins quatre fois supérieur au salaire d’un médecin, huit fois supérieur au salaire d’un instituteur ou infirmier, etc. n’est-il pas un privilège indu ? Si non, dites moi pourquoi l’émolument du député CNT est au moins 16 fois supérieur au SMIG burkinabè ? En sus de ces émoluments, les députés CNT auraient 30.000 FCFA par jour de session comme les députés de l’ère Compaoré. Le CNT étant engagé dans une session unique de 10 mois, d’aucuns estiment que les députés CNT auront probablement au moins 200 jours de session. Si cela est avéré, chacun d’eux aura en moyenne un supplément de 6.000.000 FCFA soit un ratio de 600.000 FCFA par mois. Au bas mot un député CNT empochera mensuellement 1.400.000 FCFA. En vérité « PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT POUR LES DEPUTES DU CNT ».

arton62519.jpg http://www.lefaso.net/spip.php?article62519



30/12/2014
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