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Table ronde sur le financement du PNDES : Paul Kaba Thiéba présente les résultats à la presse

Dix jours après la conférence des partenaires sur le financement du plan national de développement économique et social (PNDES), le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba était ce lundi 19 décembre 2016 face à la presse pour parler des résultats de cette table-ronde qui s’est tenue à Paris.

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A Paris, le gouvernement burkinabè a obtenu des bailleurs de fonds des promesses de financement du PNDES à hauteur de 18 000 milliards de CFA. Un succès que le Premier ministre Paul Kaba Thiéba avait mis au compte de la crédibilité retrouvée du Burkina après les crises qu’il a traversées depuis octobre 2014. De retour au pays, le chef du gouvernement a réaffirmé la détermination de son gouvernement à mettre les bouchées doubles pour matérialiser les promesses faites à Paris car « Burkina Faso is back and opened for business ». C’était au cours d’un point de presse animée, lundi soir à la direction générale de la coopération (DGCOOP), avec Mme le ministre de l’économie, des finances et du développement et le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso.

Pour un endettement mesuré

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« Notre ambition n’était pas de revenir de Paris avec des chèques ou de la liquidité, mais d’obtenir un engagement des partenaires techniques et financiers pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du PNDES », a précisé Paul Kaba Thiéba avant d’énumérer les secteurs qui ont suscité de l’intérêt pour les bailleurs de fonds : l’énergie en tête, ensuite l’agro-alimentaire, les infrastructures, les transports, l’agriculture, l’eau, l’environnement, l’habitat, la santé, l’éducation.

Certes les promesses qui se chiffrent à plus de 18 000 milliards de francs CFA, représentent 330% du besoin de financement initial du PNDES (5 570 milliards de francs CFA), mais le Premier ministre burkinabè a rappelé que la politique du gouvernement, c’est de privilégier d’abord les dons, ensuite les financements concessionnels, le partenariat public-privé. « Jamais mon gouvernement ne va se lancer dans une politique d’endettement irresponsable de nature à mettre en péril la souveraineté de la dette publique, la viabilité du cadre macro-économique du Burkina Faso. Nous allons nous endetter toujours de manière mesurée, de manière calculée », a-t-il déclaré.

Accélérer la réalisation des études de faisabilité des projets

Et d’ajouter que « quel que soit l’ampleur du financement extérieur, le Burkina Faso maintiendra son engagement que les 63,8% du financement du PNDES soit des ressources propres ». Et pour y arriver, Paul Kaba Thiéba compte sur le civisme fiscal du peuple burkinabè, la poursuite de certaines réformes et la prise de mesures jugées « concrètes » notamment « le renforcement de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, l’élargissement de l’assiette fiscale et l’amélioration de l’administration fiscale par des systèmes fiscaux modernisés et progressifs ».

83 projets structurants seront mis en œuvre dans le cadre du PNDES. Mais tous ne sont pas encore bien ficelés. Conscient que la mise en œuvre réussie du Plan passe par une bonne exécution desdits projets, le Premier ministre a signifié que ceux « n’ayant pas atteint un niveau de maturité feront l’objet d’un processus accéléré de réalisation des études de faisabilité ». Et en 2017, le Fonds national des études de préparation des projets et programmes (FONEPP) recevra, à en croire le Premier ministre, une dotation budgétaire de 5 milliards de francs CFA.

Les organes et instances du PNDES

Pour ce qui est du suivi-évaluation, le gouvernement dit accorder également une attention particulière au sujet. A cet effet, un décret adopté en novembre dernier par le conseil des ministres définit les organes et instances avec en tête le comité national du pilotage du PNDES piloté par Paul Kaba Thiéba, lequel sera appuyé par un comité technique national sous la coupe du secrétaire général du Premier ministère. A tout cela s’ajoute le secrétariat permanent du PNDES, rattaché également au Premier ministère chargé de coordonner l’ensemble du dispositif de suivi-évaluation. Rappelons que le secrétariat permanent de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), l’ainé du PNDES, était rattaché au ministère de l’économie et des finances. Enfin, Paul Kaba Thiéba a indiqué que des cadres sectorielles de dialogue et des cadres régionaux de dialogue permettront d’assurer le pilotage du plan.

La sécurité, une priorité

La sécurité étant une condition sine qua non pour ne pas épouvanter les investisseurs privés et leurs enveloppes, le Premier ministre burkinabè a rassuré que « le président du Faso ne dort pas un seul jour, une seule seconde pour la sécurité des Burkinabè » et que le gouvernement reste déterminé à prendre toutes les mesures pour essayer d’éradiquer, d’endiguer la menace terroriste. « Les terroristes ne nous terroriseront pas et nous ferons tout pour les en empêcher », a-t-il conclu. http://lefaso.net/spip.php?article74817



20/12/2016
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