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Baisse « insignifiante » du prix des hydrocarbures : La CCVC annonce un sit-in le 4 février

La coordination nationale de la coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) persiste et signe. Le gouvernement peut et doit baisser substantiellement le coût des hydrocarbures. Elle a organisé une conférence de presse ce 29 janvier à Ouagadougou pour désapprouver la baisse « dérisoire » des 25 FCFA sur le prix du litre de carburant. Un mécontentement qui se traduira par un sit- in le 4 février sur l’ensemble du territoire national en attendant la grève du 17 au 18 février, si les lignes ne bougent pas.

La réduction des 25 f CFA sur le litre du carburant décidée par le gouvernement n’est pas de son goût. Elle est « insignifiante » et « dérisoire » « et la CCVC la désapprouve. Après cette annonce, la coordination de la CCVC dit avoir demandé une audience au premier ministre. Demande classée sans suite.
Ainsi donc, « la coordination nationale de la CCVC a décidé d’appeler ses structures à protester le mercredi 04 février 2015 sur l’ensemble du territoire national. La protestation se fera sous la forme de sit- in au siège du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat à Ouagadougou et dans les directions régionales dudit ministère dans les provinces » a précisé le premier vice- président de la CCVC, ChrysogoneZougmoré. De 7h à 10h, la CCVC exprimera son mécontentement sous forme d’avertissement. Au cas où ses doléances ne sont pas entendues, elle rempilera les 17 et 18 février par une grève.

Au moins 150 FCFA de baisse

Chrysogone Zougmoré et « ses lieutenants » estiment que le minimum que les consommateurs sont en droit d’attendre du gouvernement sur les carburants, c’est une réduction d’au moins 150 FCFA. Un prix raisonnable qui devrait même être au- dessus de 200 f CFA si l’on devait s’en tenir au cours du baril de pétrole. Mais la CCVC dit être aussi soucieuse de la survie des institutions.

La réduction est donc possible selon la CCVC qui se fonde sur des bases structurelles et conjoncturelles. D’abord, les animateurs du point de presse rappellent que la relecture de la structure des prix des hydrocarbures est une de leurs exigences depuis 2006. Cela, parce que l’Etat perçoit beaucoup de taxes sur les produits pétroliers, ce qui « gonfle » les prix à la pompe. Ensuite, parce que le prix du baril de pétrole est en chute libre depuis quelques temps. Il se situe à environ 45$ alors qu’il était de 130$ en 2012 quand le gouvernement augmentait le prix à la pompe.
La coalition nationale rappelle qu’elle est une structure responsable et que ses revendications se font sur la base de données qui indiquent que les prix à la pompe peuvent bel et bien être réduits significativement.

Un audit de la SONABHY

Pour ce qui est de la Société nationale Burkinabè d’hydrocarbures qui aurait des manques à gagner et profite de la chute du cours du baril pour renflouer ses caisses, la CCVC est claire. Ce n’est pas au consommateur de payer le prix de la mauvaise gestion de cette société d’Etat. Le principal animateur du point de presse exige des autorités de la transition « la prise de mesures pour réaliser un audit sérieux sur la gestion de la SONABHY » afin de situer les responsabilités et prendre les sanctions qui s’imposent. Lors de la rencontre avec le premier ministre, ce dernier aurait reconnu que la SONABHY souffre de mauvaise gestion faite entre autres de surfacturation.

http://www.lefaso.net/spip.php?article63006



30/01/2015
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