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Festival culturel de Ouidi : C’est parti pour la culture et la cohésion sociale !

Jusqu’au 31 mai 2015, le quartier Ouidi va vivre au rythme de la musique traditionnelle, moderne, et pas seulement. Le thème de cette deuxième édition est « culture et cohésion sociale ». La cérémonie d’ouverture du festival culturel a eu lieu ce 29 mai.

Festival culturel de Ouidi : C’est parti pour la culture et la cohésion sociale ! http://www.lefaso.net/spip.php?article64987Nous sommes à Ouidi (Chevaux en langue nationale Ouidi). Le Festival culturel du quartier se tient sous la présidence du Ouidi Naba, chef de la cavalerie du Mogho Naba. Normal donc que la cérémonie d’ouverture soit marquée par le défilé des cavaliers accompagnant les invités.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par des prestations d’artiste de la musique traditionnelle, d’allocutions et de visites des stands d’exposition de produits cosmétiques et de mets locaux.
Le promoteur du festival Hamidou Simporé a dit placer le thème de la présente édition sous le signe de la cohésion sociale, pour que « ce que nous avons vécu l’année passée » ne se répète plus et pour que les filles et fils du pays travaillent à « recoller les morceaux ».

Il a salué le Ouidi Naba qui a accepté accompagner lui et son équipe dans leur vision de la culture, et du développement du secteur. Le pari de la tenue de la deuxième édition n’était pas gagné d’avance, a dit le promoteur qui a rendu hommage à tous ceux qui travaillé à ce que FESTICO 2015 soit une réalité.
Au regard du conteste national, marqué par la célébration de la journée nationale d’hommage aux martyrs de l’insurrection populaire, et l’appel du gouvernement qui a demandé de surseoir aux manifestations à caractère festif, la culture sera célébrée au FESTICO, « sans tapage, dans la discrétion » a jouté Hamidou Simporé.

Le parrain de l’édition, Eddie Komboigo a félicité les initiateurs de l’évènement. Pour lui, tous les quartiers de Ouagadougou et du Burkina devraient s’en inspirer parce que ce genre de festival crée de l’activité pour les femmes, les jeunes et inspire ceux qui ont un travail de main, un travail d’artiste. « Cela va galvaniser les jeunes et leur donner un enseignement de tempérance, de vie en communauté » a précisé le parrain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


01/06/2015
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Littérature : les « califa » pour promouvoir le livre burkinabè

Dans le cadre de la promotion des métiers du livre, le ministère de la culture et du tourisme à travers la direction de la promotion du livre et de la lecture publique, a mis en place un cadre d’échanges entre les différents acteurs du domaine appelé cafés littéraires du Faso, « califa ». Ces cafés sont prévus pour se dérouler une fois par mois. La première édition, ce jeudi 09 avril, a été l’occasion pour une dizaine d’auteurs burkinabè de présenter leurs nouvelles œuvres, publiées aux éditions Harmattan. La cérémonie officielle de lancement a aussi connu la participation d’éditeurs, des étudiants de la faculté de lettres modernes de l’Université de Ouagadougou et des élèves du lycée Nelson Mandela, invités d’honneur.

Littérature : les « califa » pour promouvoir le livre burkinabèLes éditions l’Harmattan ont enregistré 86 auteurs vivant au Burkina, qui ont publié plus de 105 titres. Mais ces œuvres demeurent toutes fois méconnues du grand public. En initiant un cadre de rencontre régulier, la direction de la promotion du livre ambitionne faire découvrir les écrivains locaux.
En effet, selon Yves Dakouo, « les programmes scolaires n’ont pas été révisés depuis plus de 20 ans. Alors que le nombre d’auteurs burkinabè a considérablement augmenté depuis. Ces cafés vont permettre aux élèves de les connaître. »
Il s’est d’ailleurs réjoui de la forte mobilisation, signe pour lui de l’intérêt porté au livre.

Pour le ministre de la culture et du tourisme Jean Claude Dioma, les califa seront « un lieu de débats et d’échange d’idées ».
Dans la même lancée de la promotion du livre, il a annoncé l’instauration d’un prix qui va récompenser la meilleure œuvre burkinabè chaque année, à la Foire Internationale du Livre de Ouagadougou (FILO). La prochaine est prévue du 26 au 29 novembre 2015.

Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont visité les livres exposés. Chaque auteur présent a ensuite eu 5 minutes pour présenter ses œuvres.

Pour Baba Hama, ancien ministre de la culture et du tourisme, venu présenter
4 de ses œuvres, les « califa » sont un cadre idéal pour le tremplin des écrivains burkinabè. Ils viennent renforcer la FILO et le prix de la littérature, décerné à chaque Semaine Nationale de la Culture.

Des difficultés de la filière

http://www.lefaso.net/spip.php?article64208


14/04/2015
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FESAPCO 2015 : L’étalon d’or à « Fièvres » d’Hicham Ayouch du Maroc

Après une semaine d’intenses activités sur le cinéma africain, la 24 è édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a refermé ses portes hier samedi. C’était au cours d’une cérémonie qui a connu la proclamation des meilleurs cinéastes africains du moment, en présence du Président Michel Kafando de la transition.

313 séances de projections, 133 films à la loupe des membres des différents jurys, au verdict, c’est au film « Fièvres » du marocain Hicham Ayouch qu’est revenu l’étalon d’or 2015. Très excité à l’annonce du résultat, le réalisateur marocain a eu du mal à rester sur place. Sous l’effet de l’émotion, il bougeait dans tous les sens avant de sortir de sa poche un bout de papier portant des notes, et c’est partie pour une partie de poésie. Une virulente diatribe contre « le fossoyeurs du développement de l’Afrique » (Son speech intégral à la suite de cet article). 20 millions de fcfa en plus du trophée pour le marocain, l’étalon d’argent est revenu à Belkacem Hadjadj d’Algérie pour son film « Fadhma N’Soumer » (Trophée et 10 millions de fcfa), et l’étalon de bronze à « L’Œil du cyclone » de Sékou Traoré du Burkina Faso (5 millions de fcfa en plus du trophée).

Dans l’ensemble des prix officiels et spéciaux, le Burkina Faso aura ravi la vedette aux autres pays avec un total de huit prix (dont cinq pour Sékou Traoré), suivent le Maroc et l’Algérie avec quatre prix chacun, la Côte d’Ivoire et la Mauritanie avec deux chacun, et enfin le Sénégal, l’Egypte, le Ghana, l’Afrique du Sud, le Mali, l’Angola, la Guinée Conakry, la Tunisie et Madagascar avec un prix chacun. Au total, 29 prix auront été décernés pour un montant total de 152 millions

Les à cotés

Hicham Ayouch, Etalon d’Or 2015

« Comme vous l‘avez remarqué, ma peau est blanche, mais mon sang qui coule dans mes veines est noir. Mon père est marocain, ma mère est tunisienne, et je suis africain et fier de l’être.
Je suis africain et fier de l’être car nous sommes un continent beau, un continent noble, un continent riche. Nous sommes la mère de toutes les terres, nous sommes l’essence du monde.
Je suis africain et je suis fier de l’être, et je n’ai pas besoin d’aide, je n’ai pas besoin de coopération, je n’ai besoin de la coopération de personne. J’ai juste besoin qu’on cesse d’exploiter mon continent et qu’on fasse couler des rivières de sang.

Je suis africain et fier de l’être, et je dois apprendre à m’aimer. Car je suis un être digne, beau et capable. Et si je m’aime, alors je serai capable d’aimer tous mes frères et toutes mes sœurs.
Je suis africain et fier de l’être car ma culture est belle, puissante, poétique, et nous devons tout faire pour changer les mentalités grâce à l’art, grâce à l’imaginaire et grâce à l’éducation.
Je suis africain et fier de l’être. On nous a volé notre passé, on a tenté d’effacer notre histoire, mais notre futur il nous appartient, et il est temps de prendre notre destin en main.

Je suis africain, je suis fier de l’être et je vous aime. Merci ! » http://www.lefaso.net/spip.php?article63622


11/03/2015
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FESPACO 2015 : « Soleils » brille de mille feux

Un voyage dans l’histoire de l’Afrique c’est ce que nous proposent les deux réalisateurs Olivier Delahaye et Dany Kouyaté avec le film « Soleils ». C’est un hommage à Sotigui Kouyaté, et à la tradition orale africaine. Un film qui, bien qu’il ne soit pas sélectionné au FESPACO, attire de nombreux cinéphiles.

                                                                                                                                       

Devant le centre culturel français ce soir, c’est une longue file des grands jours qui nous accueille. Des centaines de cinéphiles sont venus regarder le film « Soleils ». Après une demi-heure d’attente pour le contrôle de sécurité, nous entrons enfin dans la grande salle du CCF. Prévu initialement pour 20h30, c’est finalement aux environs de 21h que le film commence. Les deux réalisateurs n’ayant pas pu effectuer le déplacement, c’est Bindanda Zolo, acteur principal du film qui est venu les représenter.

Dokamissa, la petite fille de l’empereur Soundjata Keita a perdu la mémoire. Il charge son griot Sotigui Kouyaté de l’aider à la recouvrer. Alors commence un voyage à travers l’histoire de l’Afrique. Un voyage où ni le temps ni l’espace ne constituent des barrières. Ainsi Sotigui conduit Dokamissa au Burkina où elle fait la connaissance d’un de nos « Soleils » peu connu, le président Sangoulé Lamizana, de là ils se rendent en France, puis en Allemagne à la rencontre des philosophes Voltaire et Hegel. Ils se rendent aussi à la prison où Nelson Mandela a été incarcéré pendant 20 ans puis au Congo.

Tout au long de ce périple, les cinéphiles sont entraînés par la voix du conteur Sotigui. Il transmet à Dokamissa les valeurs africaines à travers des contes et des proverbes. Il montre à quel point le conte était important dans le système éducatif africain et par là le rôle du conteur dans la société traditionnelle africaine. « Soleils » est un film riche de la beauté des paysages, et du regard croisé d’un réalisateur burkinabè et d’un réalisateur français sur notre histoire commune. C’est aussi un spectacle parce qu’il y a les voix de Fatoumata Diawara et de Barbara Hendricks. En plus de cela, la participation d’acteurs de plusieurs nationalités (burkinabè, français, ivoiriens, camerounais, etc.) donne un beau jeu d’acteurs.

A la fin du voyage, Dokamissa se rappelle tout. Elle est tombée enceinte et a des jumeaux : une fille et un garçon. Pour Bindanda Zolo qui incarne Sotigui Kouyaté, « cette jeune fille représente toutes les générations : celles d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Elle incarne la génération qui doit pouvoir porter l’Afrique plus loin que celle d’avant parce que l’existence est une course de relais. Chaque génération comme dans la course de relais ne peut courir que sa part. Il convient donc que chaque génération fasse sa part et surtout qu’elle passe le témoin aux suivantes. »

« Sans mémoire pas de passé, sans rêve pas d’avenir », Soundjata Keita

L’Afrique avait une charte des droits humains depuis le 13e siècle (Kurukan Fugan). Une partie de notre histoire trop souvent occultée ou ignorée. Les soleils, sont ces grands hommes qui ont marqué l’histoire et qui sont pourtant méconnus de la jeune génération. « On n’a jamais autant menti sur un continent que sur le continent africain », ajoute Bindanga Zolo. Ce film est une manière de restaurer la vérité sur notre histoire et surtout de la transmettre à la jeune génération. C’est ce souffle là que l’immense Sotigui Kouyaté nous a laissé et qu’il nous a chargés de transmettre.
Pour Tshoper Kamabi, cinéaste de la République Démocratique du Congo, « ce n’était pas seulement un film. C’était une belle leçon d’histoire. »

Carton plein pour les promoteurs du film

Le film n’a pas été sélectionné pour la compétition du FESPACO compte tenu du fait qu’il n’est pas entièrement africain. Cependant Apollinaire Compaoré du groupe Planor Afrique a décidé d’accompagner sa visibilité tout au long du festival. « Pour tout bon africain, et pour ce que le film reflète, nous avons trouvé judicieux de l’accompagner. Il incarne des valeurs essentielles qui sont l’exigence, l’espérance et transmission », a déclaré Zakaria Simporé, conseiller d’Apollinaire Compaoré. http://www.lefaso.net/spip.php?article63565

  

FESPACO 2015 : « Soleils » brille de mille feux


06/03/2015
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Kevin Moné, promoteur de la Nuit des « Sotigui » : « Il faut revaloriser le métier d’acteur »

a Nuit des «Sotigui»  est une autre fête du cinéma mais qui vient célébrer les acteurs du long métrage, série télé, court métrage. Assistant réalisateur sur la série « l’avocat des causes perdues », et acteur dans « les aventures de Wambi », Kévin Moné est le président du comité d’organisation. Dans une interview accordée à Burkina24, il nous donne tous les détails sur l’évènement.

La nuit des « Sotigui » est une cérémonie de récompense des acteurs du cinéma africain et de la diaspora. La nuit des « Sotigui» vient redorer un peu le blason des acteurs du cinéma, ceux-là mêmes qui sont des laissés-pour-compte.

On parle plus des réalisateurs, des techniciens, des scénaristes mais ceux-là mêmes  qui font la renommée du film, ceux-là mêmes pour qui les téléspectateurs s’asseyaient pour regarder le film sont pour moi des laissés-pour-compte.

Lorsqu’on voit Abdoulaye Komboudri, dit « Fils de l’homme », il est beaucoup connu mais il ne reçoit pas de trophée, Abdoulaye Dao, Serges Henri. Il faudrait aujourd’hui arriver à honorer ces personnes qui ont donné de leur savoir, leur connaissance au cinéma africain et parfois,  à vil prix.  La nuit des « Sotigui » vient pour donner la place qui leur est sienne.

Kévin Moné2

http://burkina24.com/2015/02/24/kevin-mone-promoteur-de-la-nuit-des-sotigui-il-faut-revaloriser-le-metier-dacteur/

 


24/02/2015
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